Saint-Léonard en France: un employé tibétain tué devant le restaurant où il travaillait
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À ce jour, selon l’ISTAT (2021), on note une augmentation significative des crimes commis à l’encontre d’individus appartenant à une classe sociale, une culture, une communauté religieuse ou ayant des opinions politiques différentes. Ces conflits, d’apès l’avis des experts, représentent une des réactions fondamentales chez des individus ayant des convictions identitaires profondément enracinées. D’où, un risque élevé de conflit social caractérisé par des actes de violence qui, dans la dernière période récemment, ont fait d’un homme appartenant à la communauté tibétaine le protagoniste.
Homocide à Saint-Léonard: que s’est-il vraiment passé?
Jeudi 14 juillet, trois hommes ont été interpellés puis mis en examen pour le meurtre volontaire de l’employé d’un restaurant asiatique à Saint-Léonard (commune française située en région normande), à seulement 3 km de Fécamp. Selon les autorités, la victime est Tsultrim Nomjour, un homme d’environ 30 ans et d’origine tibétaine, dont le corps a été retrouvé enflé et planté d’un couteau sur l’un des flancs près du restaurant chinois “Les Délices d’Asie”, où il avait l’habitude de travailler.
Parmi les compétents, Bruno Dieudonné (procureur de la République du Havre) est intervenu et il a affirmé avec fermeté que le meurtre (survenu lundi 11 juillet) est lié à un contexte où règnent de violentes bagarres, l’alcool et la drogue. Malgré les soupçons sur la contribution des criminels chinois, qui sont en conflit avec les Tibétains depuis des années, c’est encore trop tôt pour parler de racisme. Selon certaines sources proches, le trentenaire avait été empêché de prendre son service régulier au travail, alors qu’il arrivait sur les lieux visiblement ivre. Les interrogatoires se poursuivent cependant avec l’aide d’interprètes, de criminologues et de policiers. En tout cas, une marche blanche a été organisée par la communauté tibétaine le lundi suivant l’incident, à la mémoire du garçon récemment décédé. Ce dernier est parti de la gare de Fécamp vers le restaurant où le jeune homme a perdu la vie.
Meurtre à Saint-Léonard: un conflit séculaire derrière ce qui s’est passé
Suite au drame du 11 juillet, plus de 10 000 Tibétains et sympathisants de la majeure partie de la France, de l’Espagne et de la Suisse se sont rassemblés dans la capitale parisienne lors d’une grande marche blanche, à la mémoire du défunt et afin d’exprimer leur dissidence et protester contre le meurtre brutal. Parmi les personnes interrogées, un manifestant qui a déclaré ouvertement: “Nous avons fui le Tibet, pour rejoindre un Pays libre ici” et “Le fait que les Chinois fassent cela est un coup direct dans nos cœurs. Nous faisons équipe pour que cela ne se reproduise plus”.
Cet événement est une nouvelle démonstration de la dureté et de la difficulté des relations entre les deux puissances: la communauté tibétaine et la communauté chinoise à l’étranger. Les négociations les plus récentes, qui ont eu lieu entre 2002 et 2008, n’ont pas apporté de résultats concrets, mais n’ont été qu’un moyen d’obtenir un consensus public au niveau international. Cela est également visible dans une interview de Todd Stein (un ancien fonctionnaire du Département d’Etat pour le Tibet), qui a dit franchement et honnêtement: “Quiconque suit la cause tibétaine, même de loin, méprise uniformément les Chinois qui ont intérêt à tout accepter”. Au-delà de l’histoire, cet épisode a certainement ébranlé l’opinion publique, qui a décidé de prendre parti contre la population chinoise. De toute façon, ce comportement un peu occidental ne sert qu’à rien, puisqu’il appartiendra au juge de choisir qui est vraiment coupable. C’est pas nécessaire d’élever cet incident à des raisons politiques, religieuses ou culturelles.
Le juger des policiers, des criminologues et des juges est une tâche dure mais inexorable. C’est un rôle fondé sur la confiance en la raison et surtout sur la vérité pratique des faits. Ceux qui décident de suivre cette voie professionnelle savent qu’ils devront se heurter à des situations de grande difficulté, assez complexes et cela n’a rien à voir avec la sphère politique ou les tendances idéologiques (comme le pensent de nombreux manifestants). En se référant à l’affaire de meurtre précitée, nous parlons d’affaires criminelles et seuls ceux qui décident de se consacrer à cette profession sauront être sûrs de juger équitablement: ils s’appuient, alors, sur des preuves irréfutables et précises. Dans l’espoir qu’un jour le désir de justice du peuple se réalisera, c’est important de rappeler deux principes: le jugement objectif (s’appuyer sur les idées de la raison, l’évidence pratique, le critère de jugement et la vérité objective et JAMAIS subjective) et la tolérance (accepter l’idée qu’un être humain, quelles que soient son idéologie et sa race, peut penser et agir selon sa propre conscience et non en fonction de son origine géographique). Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons sauver et améliorer la communauté.