La vanille de Madagascar est l’un des piliers de l’économie du pays. Une grande partie de la population ne vit que par cette filière. Et, elle est l’une des épices les plus appréciées sur le plan international. Elle fait la fierté de la Grande Île depuis des années. Mais, c’est sans compter les différentes crises qui se sont succédé dans cette filière. Et, maintenant, on est en droit de se demander : quelles sont les perspectives d’avenir pour la vanille de Madagascar ?

Focus sur le prix de la vanille de Madagascar

Au cours des dernières années, on a essayé plusieurs politiques pour faire augmenter le prix de la vanille de Madagascar. La dernière en date : le prix plancher lancer en 2020. L’objectif étant de cesser toute exportation pendant 3 ans pour créer une pénurie sur le marché. Ce qui devait influencer les acheteurs internationaux à payer plus cher l’or noir de Madagascar.

En 2023, le Président Andry Rajoelina avait donc annoncé une libération des vanilles. Il avait pour objectif de vendre le kilo à 250 dollars minimum. Un échec total. Après des mois de négociation, finalement, l’épice a de l’être cédé à 140 dollars. La vanille verte s’est vendue à 75 dollars seulement le kilo.

Et, les perspectives ne sont pas meilleures pour 2024. On estime le prix de vente de l’épice à 70 dollars le kilo.

La peur du durcissement des normes LMR par la Commission européenne

Les nouvelles normes en vigueur n’améliorent pas la situation. La Commission européenne vient en effet de voter la diminution du taux de LMR autorisé. La vanille de Madagascar est la première concernée par cette mesure qui a été mise en application en septembre 2023.

En effet, le taux de nicotine constaté dans les gousses de vanille est important. C’est peut-être pour des raisons naturelles ou environnementales. Mais, cela peut aussi être dû aux engrais et aux techniques de production qui doivent être rénovés.

En tous les cas, avec un taux de nicotine à 0.2 mg par kilo, les producteurs et les autorités locales craignent une nouvelle crise sur le marché. 80 % des productions de la Grande Île dépassent largement celui-ci. Rendez-vous sur le site vanille-de-madagascar.com pour en savoir d’avantage.

Les nouveaux enjeux auxquels la filière doit répondre

Par ailleurs, la filière de la vanille de Madagascar doit répondre à de nouveaux enjeux. Du moins, c’est le cas si elle souhaite faire face à la concurrence. Par exemple :

• Une amélioration de la production pour respecter les nouveaux taux de LMR.
• Plus de transparence dans l’exportation des produits avec des étiquettes et des codes-barres sur les produits. De quoi éviter les corruptions.
• Une augmentation de la production afin de mieux faire face à la concurrence internationale.

Une commission spéciale a été créée par les autorités afin de veiller à ces détails.

La vanille de Madagascar : une épice connue dans le monde

Quoi qu’il en soit, la vanille de Madagascar est toujours une des épices les plus connues et les plus appréciées dans le monde. Fut un temps où elle était la première sur le marché international. Et, si les autorités ainsi que les producteurs locaux s’y prennent bien, elle peut le redevenir.

On apprécie surtout la saveur gourmande et l’authenticité de ce produit. Non seulement la vanille de Madagascar propose une robe marron foncé et brillante et intéressante. Mais, elle a aussi une senteur exceptionnelle. Cela est dû à une technique de production parfaitement rodée, et ce, depuis des générations.

La plantation, la récolte et le séchage se font à la main. La production dure plusieurs mois. De quoi avoir une gousse d’une trentaine de centimètres environ avec 1.6 à 2.4 % de vanilline.