1,6 millions d’heures perdues pour les élèves en raison des absences de courte durée des enseignants.
Partager
Il y a des réponses ministérielles à des questions écrites qui constituent de véritable victoire du contrôle parlementaire. Depuis plusieurs années, l’Education nationale se refusait à communiquer des statistiques sur les non remplacements des enseignants devant leurs élèves, notamment en raison des absences de courte durée.
Grâce à l’obstination de François Cornut-Gentille, on dispose désormais d’un premier chiffre qui mériterait d’être affiné par département. Sur les 2,4 millions d’heures d’absences dites de courte durée, seulement 36 % ont fait l’objet d’un remplacement au cours de l’année scolaire 2012-2013. Ceci signifie que les élèves français ont perdu 1,6 millions d’heures ! Aucun syndicat ne s’est jusqu’à présent ému de la situation. La FCPE et la PEEP alertaient mais étaient incapables de produire un chiffre. François Cornut-Gentille le fait !
Cette réponse constitue une véritable avancée car elle permet enfin de commencer à réfléchir à une adaptation du système de remplacement actuel à la charge du chef d’établissement et qui semble avoir atteint sa limite, particulièrement basse. Enfin, parlement et ministère peuvent réfléchir ensemble autour d’une base commune et ceci dans l’intérêt des élèves.
Cette réponse est également une démonstration opportune de ce que prône François Cornut-Gentille dans son essai « Gouvernez ! » sur le contrôle parlementaire, soutien à l’action de l’exécutif dans l’intérêt général.